dimanche 23 octobre 2011

j'ai rêvé de Genève


Je discutais avec un spécialiste des mérites comparés du punting sur la Cherwelll'Isis et la Cam, pour arriver à cette conclusion sans appel: le punting c'est pour les mietjes, les "petits bras", et les Vénitiens.
Seuls les imbéciles étant incapables de changer d'avis, je devais rapidement réviser cette opinion péremptoire à la lecture du courrier le mon ami Stéphane, qui me relatait une heureuse initiative locale de l'été 2011.

Je consulte le programme des Fêtes dites "de Genève" et je constate qu'enfin il se passe quelque chose pour nous, les résidents. Nos autorités ont eu la bonne idée de fermer les routes adjacentes au bord du Lac, pendant les deux week-ends de fêtes. Pas de bagnole ! Pas de bruit ! Pas de gaz d'échappement ! Le rêve, enfin !


Dimanche 7 août, j'embarque ma fille Julia au bord du lac et on se fait un bon trip, poussette et pompage au programme, avec un vent soutenu, difficile, surtout pour Julia qui ne maîtrise pas encore le pompage.
Nous croisons des skaters, des in-lines, des quads et beaucoup de vélos car cette journée est également celle du Slow-up, qui consiste en un parcours d’une trentaine de kms balisés et relativement plats, réservés à tout ce qui n’a pas de moteur. Il s’en organise environ 2 par mois dans toute la Suisse pendant la période de Juin à fin Septembre.

Sur le chemin du retour, nous croisons également un longboard avec un stick. J’explique à Julia les origines du truc et le principe. Nous avons le vent de face et je me dis qu’un paddle, dans ces conditions ça nous permettrait de moduler les poussées… Nous terminons nos 12 kms fourbus et contents.
Lundi, je fonce au magasin de bricolage et achète 4 bois circulaires en hêtre de 2000/30mm , un bois de 1000/50mm et une lambourde de sapin de 1000/20/30mm. Egalement 4 vis de 100/4 chez le quincaillier du coin. Enfin je vais me procurer 8 pucks de hockey à 1.90. Prix pour le tout : 130 euros

Mardi matin j’attaque avec la ferme intention d’avoir fini pour pouvoir profiter encore de ce nouvel espace de jeux le dimanche suivant, cette fois avec toute la famille .Je coupe, je taraude, je râpe, je lime, je ponce, je colle. Ça prend forme.
Mercredi soir, les parties bois des sticks sont terminées. Plus qu’à vernir et fixer les pucks.
Jeudi: je n’allais pas laisser ça sans déco ! 
J’opte pour des motifs traditionnels maoris, des fleurs et dessine un motif de tikis.
Pour Julia ce sera jaune et noir – comme sa Jaguar.
Gaëtan désire du noir et du rouge avec un serpent.
Je lui impose quelques fleurs histoire d’unifier la famille. 
Pour le stick de Vânia je pense aux couleurs nationales du Brésil
un dégradé de bleu à jaune en passant par le vert.
Le mien est dégradé rouge sur fond bois naturel, plus les fleurs bien sûr – en rouge ou blanc. 
Tout cela agrémenté de lignes en spirales ou droites sur nos bâtons.
Vendredi soir tout est terminé.
Samedi on se refait le même parcours avec Gaëtan, sans le vent: plus facile, la chaleur plus intense. Une bonne ballade sur un rythme tranquille car la vitesse que l’on peut acquérir à la force des bras sur terrain plat est relativement faible comparée à un pompage soutenu. Le stick permet d’alterner les techniques et également d’obtenir un appui supplémentaire lorsque l’on pompe. Il suffit de prendre le stick dans les 2 mains et de s’en servir comme balancier. Pas mal !
Dimanche matin…Soleil et quelques nuages.
Les filles, qui secrètement pensaient qu’elles allaient y échapper, me regardent de travers lorsque je leurs propose la ballade prévue. 
J’entends des : 
 – Et ça va prendre combien de temps, ton histoire ?
- Mais tu y es déjà allé hier ! 
– Et puis il commence à pleuvoir ! 
– Encore !! 
Je tiens bon, nous y allons.
Retour sur le même parcours, cool…Aucune bagnole, le calme. Les filles apprécient leur nouvelle stabilité sur roulettes, surtout Vânia qui n’est pas une habituée des sports de glisse.
Julia et moi poursuivons un peu plus loin et sommes immortalisés par un photographe itinérant.


Comme il est mentionné sur le site de Kahuna, le stick permet de travailler en douceur les abdos, les trapèzes, les pectoraux, même les jambes si on varie les positions de poussées.
Les clichés hawaïens sont assez plaisants: 
belles routes, beaux gosses musclés et soleil omniprésent.

Tout le monde n'ayant pas comme Pierce Brosnan 
la possibilité de pratiquer le SUP Stand Up Paddle sur une mer chaude et ensoleillée, 
on peut envisager la combinaison du stick avec un longboard, comme Matthew Mc Connaughey.
et manifestement, c'est marrant !
A nous les grands espaces, la liberté est au bout du paddle !
Les accessoires griffés Kahuna étant assez chers, 
de nombreux essais de une construction artisanale ont été réalisés:
Mon ami Patrick utilise un morceau de mat en carbone,
La poignée va de la tête de pioche à la balle de tennis en passant par la pelote de caoutchouc.
Le puck de hockey est une possibilité pour la partie en contact avec le sol,
les roues de roller inline fixes ont été testées avec succès, 
si vous envisagez plus technique, voilà une autre idée.

5 commentaires:

The SILVER SESSION a dit…

Excellente conception de Stéphane !
Bravo !

Tu nous en fait un pour les lots 2012 de La Silver Session ? :-)

steph a dit…

Vendu! L'hiver s'annonce, je vais avoir du temps si pas trop de neige..Demande mon e-mail à notre hôte.

Anonyme a dit…

Quelles sont les hauteurs retenues pour ces sticks ?

steph a dit…

Hauteur des yeux, c'est pas mal. Ca permet une bonne puissance grace à la longueur qui permet un contact plus long avec le sol. Sinon pour les "petits bras" de notre ami Bev' hauteur d'épaule voir légèrement plus.

Mimosa a dit…

Chapeaux bas pour les réalisations et la chronique !
Ce matin paddling avec la sakaroulette sous le soleil d'automne... fin bénache...

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