samedi 12 juin 2010

J'aime beaucoup ce que vous faites ...

Sean Cliver a intitulé son premier ouvrage « Disposable » au prétexte qu’une planche ne serait qu’un objet transitoire –il est pourtant aujourd’hui objet de collection, de création, de sublimation, loin de son destin originel.

Les expos de Skate considéré comme un objet de mémoire, d’art ou de design fleurissent:
Full deck, LASurf vs Skate,Encinitas, Californie.
Université de Missoula
RE board, BrazilBonza, Australie,
Decked, Nouvelle ZélandeSkate art Expo, EspagneRoumanie, Ne placà ce faci (mi piace che face, "j'aime ce que vous faites")
et en France ...Des créations originales exploitent le Skate, qu’il soit objet, support du graphisme, ou qu’il devienne un medium porteur des stigmates d’une autre vie.Le projet Skate Study House initié par Pierre André Sénizergues
est une belle expérience de design transposé dans l’univers des signes de reconnaissance du skate.Les résultats sont aujourd’hui bien connus : mobilier, aménagements d’intérieur, escaliers, rangements.
Une expo sur une thématique similaire s’était tenue au Tripostal à Lille en 2006.Les retombées de ce mouvement continuent à fleurir en Europe comme aux USA, avec cette touche délicate du design scandinave ou batave, teintée d’humour, comme Billy Pols.
J’aime les nombreux détournements d’objets – pas exclusivement graphiques, comme ces classiques range disques ou ces superbes hauts parleurs. Les écoles hollandaise et scandinave de design nous préparent encore de belles choses, avec humour comme le « Tony Cuckoo » de Jesse Noordegraaf qui n’est pas un faucon.
Le skate est également un support visuel porteur de sens.
Si l’iconographie ou la technique sont variées,certains thèmes sont toutefois récurrents, comme les images institutionnelles plus ou moins détournées,Le corps et ses représentations, de l’anatomie, Adam & Eve, Muse, aux modèles de mode, ou aux nus classiques d'Alexx Castaneda.Dans une approche traditionnelle des photographes de mode comme Terry Richards se sont prêtés au jeu, en créant en partenariat avec Muse des images de jolies filles plus ou moins dénudées. Ce thème a été immédiatement détourné en travestissant ces créatures de rêve en corps plus charnels, voire en support anatomique. Eros, Thanatos et le péché originel ne sont pas loin.
Les icônes politiques détournées façon soupe Campbell par Warhol de la collection Enjoi
rejoignent la force de communication des Obey de Shepard Fairey.De grandes marques comme se sont précipitées sur ce thème en créant une expo commune Volcom Obey où de grandes signatures comme Jim Phillips et Matt French sont conviées pour parrainer une filiation encombrante.Les sites de design sont remplis de contributions comme celles-ci.Si je suis sensible à la ligne, je regrette toutefois que l’adéquation formelle soit si peu inventive. Le support est totalement conceptualisé, dépouillé de sa finalité brute.

Des sites spécialisés
Stick en stock,
Yaia GiftAmka
Ces sites spécialisés proposent des créations originales en tirage limité ou en supports autocollants à transférer sur ou sous un deck de street. Compter de 30 à 200 €.

Des éditeurs spécialisés comme Print Artist offrent la possibilité de tirages limités. La récente expo chez Colette était une vitrine de leur savoir-faire, la collaboration avec des photographes a donné de beaux résultats : des tryptiques,des polyptiques,des collaborations prestigieuses et des retombées médiatiques …
l’image du skate est à la mode de l’an 2010, veillons à ce qu’il ne se démode pas.

J’apprécie l’objectif humaniste de collaborations comme le projet « Smile on your brother » où une quarantaine d’artistes s’expriment sur un support uniforme.L’artiste local transmet sa vision de la ville, comme Nola à la Nouvelle –Orléans,ou Justin Odafer pour L.A..
Les séries ... vues par Chocolate ou « Cubism » de Don Pendleton pour Element
Ces séries s’apparentent à la démarche d’artistes cotés comme Damien Hirsch ou Murakami qui font exploser les ventes d’art avec des œuvres sur des supports à 15$. On trouve pour cela de nombreux sites de design, des galeries, des opérations caritatives, et même un guide de conseil en placement.
Je suis convaincu que celui qui sait donner du relief et de l’originalité à sa planche par sa matière, son travail ou sa déco a toute sa place ici, comme le canadien Chris Dyer :Vos contributions sont les bienvenues – dans les semaines à venir j’exposerai ici quelques graphismes qui m’ont été proposés. Vous avez un talent incroyable !
Assez parlé, je vais rouler !

5 commentaires:

Phildar a dit…

J'aurai voulu être ... un graphiiiiiiiiiiste !
C'est magnifique tout ça !
Je crois bien que je vais finir par m'y mettre ... des idées en tête, y' a plus qu'à se mettre au boulot ! ET qu'est ce que c'est classe une planche au mur.
Utilisable: sur les routes et sous les pieds
Inutilisable ou inutile: revue et exposée.
Ouais, j'crois que c'est pas mal !

Acme a dit…

article terrible !!!
J'aime beaucoup de que vous faites... :)

Mimosa a dit…

une expo en un post
chapeau bas !

Phildar a dit…

http://euamolongboard.blogspot.com/2010/06/africa-2010.html

Et ça ? catégorie filles dénudées ou détournement d'autres sports ? ;-)

Mr.X a dit…

Bon ... quand est ce qu'on se relance une expo ??? :-)

www.facebook.com/xrmmrx

Peace!

X

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