Green Glide

 

 On continue la saga des fabricants de skate misant sur le recyclage avec Glide et Super Green..

Glide Skateboards a une idée simple: récupérer des lames de parquet de salle de sport, plus précisément de salles de basket: un beau bois sec et souple, généralement de l'érable canadien ... dont on fait classiquement les planches de skate.
Deux observations personnelles:
- le design général du site est très agréable, cohérent avec la signature "nature" associée au recyclage,
- le modèle noir est composé de papier recyclés imprégnés de résine phénolique additionnée de pigments naturels. On revient ainsi à des solutions anciennes assez simples, très résistantes, et peu onéreuses. J'aimerais en savoir davantage sur ce procédé et ses utilisations.

En France je cherche les renseignements: il semble que les accessoires sportifs soient souvent en frêne, souple et solide. Les salles en parquet deviennent rares, et je me souviens avoir roulé avec beaucoup de plaisir pendant mes jeunes années dans 2 salles en parquet, c'était un régal. Certains sols artificiels sont très "lents" et freinent les évolutions sur roulettes.

 Plus vert que vert, Super Green Boards fait de la surenchère écologique.
Le site détaille la nature des composants utilisés: le bois - en l’occurrence du bambou - les colles et les fibres de verre utilisées, tous choisis avec soin pour leur composante supposément verte.
Les formes de planches proposées sont assez attractives, variées, et "organiques" à souhait, comme la "Greengasm" le laisse supposer.

Les roues proposées comprennent les inévitables uréthanes à base de soja de Satori et Sector 9 - je ne pense hélas pas grand bien de l'ecothane et du biothane- ainsi que la gamme Otang, qui n'a aucun argument écologique mais qui est dans l'air du temps. On trouve même les belles Sector 9 vertes, qui ont l'argument de la couleur, mais qui se révèlent beaucoup trop "molles" pour un amateur un peu exigeant.

Il faudra essayer pour s'en faire une idée plus précise - mais comme il n'est pas question d'aggraver leur bilan carbone en leur faisant prendre l'avion, espérons que ces modèles inspireront les fabricants de proximité.
Personnellement je mise sur une approche moins consumériste, où l'utilisateur final s'implique dans une relation constructive avec l'artisan qui produira un modèle unique, ou une petite série adaptée à la demande.
Utopie ?