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mardi 20 novembre 2012

300 000 !


Il est de bon ton d'avoir le succès modeste,
sauf quand il est dû intégralement à l'attention que prêtent les lecteurs, abonnés, curieux, visiteurs occasionnels, égarés du Net, noobies, débutants,  branchés, nouveaux riders, abonnés aux Net vibes, ...

Les lecteurs de Sakaroulé ! sont ainsi:
des amis, des curieux, des aventuriers, skaters ou non, des détecteurs de tendances, des Européens - putain, putain, on est tous des Européens dirait Arno, des Espagnols gracias a Ra, des Suisses merci à Stef et Guigui, des Américains aussi, des Anglais merci Chris, Tim, Bob, Richard, and so on, merci aux Allemands, merci Chris, des Nordiques merci Pelle, aux Slaves venus se connecter depuis Smolensk, Sankt Petersburg, Moskva, (je merde totalement avec les caractères cyrilliques, vcéx lioudieï, pajalouista, skajitié mnié chto vé xotitié), et bien sûr à tous les francophones de l'hexagone -un continent à 7000 km- les amis de la Réunion, des Caraïbes, d'Haïti, du bayou de Louisiane ou du Canada, et ces points mystérieux sans attache sur la carte, merci Fred.

Il est bon d'abolir les distances, de "se lâcher", de retrouver le lien avec ses proches, d'abandonner ces entraves qui nous ligotent -aussi je vous livre brut de décoffrage cette prose spontanée que m'inspire cet instant éphémère - ne sommes nous pas de passage, fétus de paille, boats against the current, borne back ceaselessly into the past.

J'ai rédigé cet article selon le principe de la prose spontanée de Jack Kerouac - Mimosa aide moi - avec un fonds musical et quelques influences apportées par Axel et Samson - merci !


                
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Petite fête tout seul dans ma cuisine avec un peu de musique de quand j'étais jeune et beau - Spandau Ballet  Gold extended 12"- oui j'avoue c'est de la musique de vieux beaux (et ça l'était déjà il y a 30 ans) pire que Duran duran, mix entre soul et une new wave improbable -
pour m'accompagner un soupçon de Cuvée des Jonquilles - une bière idéale - souvent citée jamais goûtée, légère, fluide, trouble mais fraîche. Merci Axel !

J'enchaîne avec un True live qui précise bien les limites des performances vocales des vieux beaux en question - au moins y a t'il une section de cuivres digne de ce nom et un batteur au tempo lourd et moite.
Cris de l'assistance: filles, anglaises, moins de 13 ans .. ahhhh les plaisirs régressifs ....

Bon c'est pas tout ça j'ai deux decks à monter : la Paul 24 de compet sur des Darts de Mimosa, 220mm pour une planche de descente. Maximum respect ! Quelles roues ? pas trop sages, un lot de superbes K70 slashers rouges en 83a juste pour emmerder les branleurs qui s'la pètent à longueur de pubs Cult avec des ailes dans le dos. (nothing personal - just waiting for Rich to send in some wheels)

Et l'autre ? un deck premier prix Flying Wheel Freeshape, ressemblant comme deux gouttes d'eau au shape Fibreflex des longboards (bordel, FibRe, pas FibeR ! ) Bois teinté vert - ça va aller avec une paire de Seismics 180 45°, et un jeu mixte de Big Zigs 75mm jaunes et vertes, de la couleur, du gras sous les roues (pas terrible comme association, je me vois mal slider sur des ressorts, mais bon).
Je lui ai posé toutes les fins de grip que j'avais sous la main - de gros grain Enuff excellent, du Jessup pas terrible, du Décath' trop cher pour ce que c'est ... la déco est extrêmement psychédélique.

Retour à la Cuvée  des Jonquilles - diable comme elle est fine, attirante sous une robe jaune sage, quel est son secret ? Elle s'accommode moyennement de mon espadon fumé - c'est pas vraiment le même terroir - mais diable qu'elle est belle et bonne !
Retour sur ces terres prévu mi-décembre - beaucoup de souvenirs à brasser, de visages à retrouver, d'instants à saisir - ce sera court mais plein d'instantanés.

Comme je ne voulais pas en rester là j'ai enchaîné avec ce qui était au frais dans le frigo - (la température de la maison est agréable, mais un peu hot pour une bière à déguster)


Damned la Liefmans n'était pas au frais !
Pas cool - c'est celle à laquelle j'associe le plus de souvenirs des soirées dans les Flandres fin des années 80 - j'avais découvert "De Terre Plekke", un estaminet de Flandres profonde, tenu par un vieux baba surnommé 'Gandalf', reparti sur les routes de Katmandou qui avaient bercées ses rêves d'ado. J'y essayais mon flamand hésitant, on écoutait du folk flamand, on fumait des roulées tirées du pot qui circulait sous les grappes de houblon séché - le Golden Hop plein de lupuline qui fait la renommée de ce coin des Flandres.

Nous mangions des assiettes de faluches et des jambonneaux qui me rappelaient bizarrement le tibia et le péroné que j'avais cassés en 1990 lors de mon premier voyage en Guadeloupe - je n'imaginais pas alors que j'y vivrais depuis 20 ans.
Et nous buvions de grandes bouteilles de Liefmans Goudenband, des magnums que nous déshabillions de leur papier blanc - hé oui, il était alors blanc, pas bleu - le bleu était réservé à une curiosité, la Liefmans à l'anis, à boire chaude ... j'ai teste et j'en ai discuté avec le Grand Maître des Beer Hunters, Michaël Jackson himself - le roi du Pop - celui qu'on entend à l'ouverture d'une bonne bouteille - paix à son âme il nous a quittés aussi. Vieillir, c'est vivre un peu plus parmi les ombres, le souvenir des bons moments et des amis qui ne sont plus là - c'est doux et douloureux car la terre continue de tourner, nous sommes encore là et eux ne sont plus.


Je crains de perdre le fil de mon récit - c'est là le défaut de l'écriture automatique, pardon, de la prose spontanée selon Kerouac - l'influence des facteurs désinhibitants se fait sentir, et je perds le fil de mon récit  - c'est le secret de son instantanéité, pas de relecture, pas de correction ... une légende qu'il entretiendra longtemps, alors que son rouleau aura connu le regard critique et qu'il aura dépassé son objectif initial.

Je m'arrête donc là, à l'ouverture d'une Lupulus prometteuse de proses profondes et priapiques, mais comme je me suis perdu dans l'apnée du souvenir, dans une année de perte d'un ami, j'arrêterai ici le compte-rendu de cette incursion dans le monde éthéré où Axel m'a emmené.
Lupulus = lupuline = famille des cannabinacées ... de cette pâte jaune on tire la substance des rêves, ne dit-on pas que nos grand-mères bourraient les oreillers de jets de houblons pour que nos rêves soient plus doux ?
Pendant ce temps la musique a tourné, l'époque a changé : je suis sorti de ces années 80 délicieusement régressives pour m'arrêter à Janis Joplin live @ Woodstock : 1969. J'ai découvert il y a peu que sa première interprétation remonte à 1967, au festival de Monterey, pour le Summer of Love, quelques jours avant ma naissance ... régression ultime, cri primal.

Merci pour ces 5 années de partage et de ferveur.

Une dernière pour la route ?
Une NBA - Newcastle Brown Ale.

2 commentaires:

  1. hello, bevilacqua & sakaroulé friends!
    congratulations for the 300.000 hits!
    it's great to do something with real love.
    sakaroulé for me is art, passion, speed, design, beauty, urethane, wood, gravity, technology, history, lifestyle, fun...
    best wishes from brazil!
    eduardo pigatto

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  2. Perso, la Jonquille, quand je remonte sur Lille, y en a toujours 2 ou 3 qui m'attendent chez mes potes : une référence !!

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